Faut-il donner un prix à la nature ?

Mars 2015

Le principe du « pollueur payeur » semble communément admis. Un dommage écologique, souvent à l’origine de dommages humains, aurait ainsi une traduction monétaire juste. Mais alors, comment déterminer le montant dû ? Est-ce vraiment la solution la plus efficace pour surmonter la crise écologique ? Ces deux questions sont au coeur de ce nouvel ouvrage de Jean Gadrey et Aurore Lalucq.

Pour préserver la nature, il faut des règles, des normes, des lois, de l’éducation, de la démocratie vivante, des travaux scientifiques. Il faut une information fiable, des métiers, une vitalité associative et des mobilisations, des réformes des institutions politiques, des lanceurs d’alerte, de nouveaux indicateurs de richesse, et bien d’autres choses qui comptent beaucoup plus à nos yeux que les comptes et concepts économiques et les outils correspondants.

Faut-il « mettre la nature à prix » pour la préserver ? Les outils inventés par les économistes à cet effet sont-ils fiables ?

Le débat fait rage. Il est parfois très technique, rendu opaque aux citoyens. Il est pourtant essentiel que tous s’en emparent. Si la nature n’a pas de prix, la protéger a un coût – et ne pas la protéger plus encore. Dans certains cas, le recours à des outils monétaires peut faire partie des atouts de la transition.

S’appuyant sur des exemples concrets, les auteurs passent au crible les différents dispositifs. Ils détaillent les expériences positives comme les dérives du système, rendent compte des controverses au sein des milieux environnementaux et industriels et formulent des propositions qui peuvent nourrir les politiques de transition en France et en Europe.

Pays: 

France