Vers une indemnisation des pays vulnérables aux dégâts climatiques

Lundi, 6 Novembre 2023

Lors de la COP27, en Égypte en novembre 2022, après de nombreuses négociations, un fonds « pertes et dommages » avait été créé. Ce dimanche 5 novembre un accord sur ce fonds a été trouvé. Le compromis s’est fait lors de la cinquième réunion du comité de transition sur les pertes et dommages de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il s’agit donc d’un instrument onusien. 

Comme son nom l’indique ce fonds a pour but d’indemniser les pays les plus vulnérables aux catastrophiques naturelles qui sont causées par les changements climatiques. Ce mécanisme paraît tout particulièrement pertinent au regard de l’augmentation du nombre de catastrophes, à l’instar des inondations et sécheresses, et en particulier de leur intensité. Selon Courrier International, en 2022, le coût des épisodes météorologiques extrême a atteint 275 milliards de dollars, un montant record. 

Ce fonds doit impérativement s’accompagner d’une réduction effective des émissions de gaz à effet de serre. C’est une solution curative et ne doit pas faire perdre de vue cet objectif premier. Cette nécessité était, en autres, une condition sine qua non invoquée par l’UE lors de la création de cette ressource contre les « pertes et dommages » liés aux changements climatiques.

Ainsi, une liste de recommandations sur la mise en œuvre de ce fond a été adoptée. Ces dernières vont être transmises à l’ensemble des gouvernements avant d’être présentées à la COP28 à Dubaï. C’est lors de ce sommet que cet accord devra être approuvé à l’unanimité. C’est à ce moment que sera notamment convenu le caractère contraignant ou non de ce mécanisme, son ampleur et donc son impact réel. 

Le fonds est d’autant plus justifié que ces événements touchent souvent des pays pauvres et des populations démunies. La problématique des réparations est essentielle afin d’atténuer les migrations climatiques et les déplacements de populations qui ne cesseront d’augmenter les prochaines années. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés prévoit 1,2 milliards de réfugiés en 2050, en raison du réchauffement climatique. 

C’est finalement à la COP28, qui débutera le 30 novembre et prendra fin le 12 décembre que sera décidée de sa mise en œuvre.