La qualité de l’air en Europe s'améliore mais les risques persistent !  

Jeudi, 6 Juin 2024

La qualité de l’air en Europe continue de s'améliorer, mais les niveaux de pollution restent alarmants dans de nombreuses régions. Selon le rapport publié aujourd’hui par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), intitulé « L’état de la qualité de l’air en Europe en 2024 », des progrès significatifs ont été réalisés, mais la pollution atmosphérique demeure un défi majeur pour la santé publique.

Une amélioration tangible mais insuffisante

L'analyse de l’AEE repose sur des données de 2022 et des premières estimations pour 2023. Les données de 2022, définitives et validées, montrent que seules 2 % des stations de surveillance européennes ont enregistré des niveaux de particules fines (PM2.5) supérieurs aux limites annuelles fixées par l'UE. Toutefois, 96 % des citadins européens continuent de respirer un air contenant des particules fines en concentration supérieure aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Des disparités régionales marquées

Le rapport révèle également des disparités significatives entre les différentes régions européennes. Les pays d’Europe centrale et orientale affichent des niveaux de pollution plus élevés. En 2022, seule l'Islande a respecté les niveaux recommandés par l'OMS. Des concentrations de particules fines dépassant les limites de l'UE ont été observées en Croatie, en Italie et en Pologne.

Les sources de pollution et les impacts sur la santé

Les particules fines, provenant principalement des combustibles solides utilisés pour le chauffage domestique, des activités industrielles et du transport routier, sont identifiées comme le principal polluant ayant des effets néfastes sur la santé. Les impacts sur la santé incluent des maladies respiratoires et cardiovasculaires, et une augmentation des décès prématurés.

Objectifs ambitieux pour un avenir plus sain

Le pacte vert pour l’Europe fixe des objectifs ambitieux : réduire les décès prématurés dus aux particules fines de 55 % d'ici 2030 par rapport à 2005, et atteindre une absence d’impact significatif sur la santé d’ici 2050. Un accord récent au sein des institutions de l’UE vise à aligner les normes de qualité de l’air sur les recommandations de l’OMS pour contribuer à ces objectifs.

Perspectives futures

L’AEE prévoit de publier plus tard cette année des notes détaillées sur les émissions de polluants atmosphériques et leurs impacts sur les écosystèmes et la santé humaine. Ces publications incluront des estimations sur les décès et les problèmes de santé attribuables à la pollution de l’air.