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La face cachée du commerce de la rose

Mercredi, 14 Février 2018

Fleurs symbolisant l’amour, les roses représentent plus de la moitié des bouquets offerts lors de la Saint-Valentin. Mais sous cette image romantique se cache un business aux conséquences néfastes pour la santé et pour l’environnement.

Chaque année, pas moins de 600 millions de roses sont vendues en France, dont 5 % uniquement à l’occasion du 14 février. Dans ce nombre, seule une infime partie est issue de la production hexagonale. La majorité provient des Pays-Bas, qui représentent 87% des importations, suivi du Kenya (6,6%) et de l’Amérique latine.

Cette culture a un prix. Hormis les quantités de pesticides et d’eau (entre 7 et 30 litres par bouton) nécessaires à la croissance des fleurs, les exploitations sont responsables du rejet de grandes quantités de CO2. Paradoxalement, une fleur cultivée sous serre aux Pays-Bas en émet jusqu’à six fois plus qu’une autre importée du Kenya par avion.

En plus de ces effets négatifs pour l’environnement, des impacts sociaux sont également imputables au commerce de la rose. En effet, l’exploitation des travailleurs, principalement des femmes, est bien souvent la norme dans les pays du Sud. Rémunérées trois centimes la rose (soit 2% du prix de vente), exposées à longueur de journée à de nombreux produits toxiques, elles peuvent travailler jusqu'à 60 heures par semaine auxquelles s’ajoutent six à dix heures supplémentaires par jour à l’approche de la Saint-Valentin.

Heureusement, des alternatives existent pour proposer des fleurs équitables et éthiques. Une solution pour passer de bonnes fêtes sans mettre en péril l’environnement et la santé de milliers de personnes.