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Gaz et nucléaire, les nouvelles énergies vertes ?

Jeudi, 3 Février 2022

Au travers le pojet de taxonomie verte, adopté par la Commission européenne ce mercredi 02 février, le gaz et le nucléaire se voient inclus en tant qu'énergies "de transition". La Commission européenne est restée indifférente aux nombreuses critiques qui ont émané de toutes parts autour de cette inclusion. Au travers cette taxonomie, l'objectif est d'orienter les financements privés pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050.

Cette décision est une réponse à un dilemme. D’une part, chaque COP nous rappelle la nécessité de passer au plus vite aux énergies renouvelables. D’autre part, ces sources d'énergie ne sont toujours pas en nombre suffisant, et son marqué par une production intermittente. Il est dés lors impossible de passer aux énergies renouvelables du jour au lendemain. Face à ce constat, la Commission européenne fait le pari d’une solution transitoire : considérer le nucléaire et le gaz comme énergies « vertes » pour orienter les financements vers la neutralité carbonne.

Concrètement, pour être labellisé « vert », les projets gaziers et nucléaires sont soumis à des contraintes : ils doivent être approuvés respectivement d'ici à 2030 et 2045, et répondre à une longue liste de critères sectoriels. La controverse suscitée par cette question s'explique par le fait que les pays de l'Union européenne ont chacun un bouquet énergétique très différent et que, s'ils sont d'accord sur les objectifs de la lutte contre le changement climatique, ils ne veulent pas avoir à supporter des coûts disproportionnés pour les atteindre.

BIen que le Parlement européen dispose d'une période de quatre mois pour s'opposer à l'entrée en vigueur de cette décision ou que le Conseil européen, lui, peut aussi le faire, cette situation est très peu probable. L’Autriche a cependant déjà annoncé son intention de traîner la Commission européenne en justice.