Fini le gaspillage vestimentaire
Depuis plusieurs années, de nombreux scandales éclatent dans les médias à propos du comportement de certaines marques d'habillement envers leurs collections passées. H&M ou Célio ont récemment été pointés du doigt quant à leurs méthodes de destruction des invendus : lacérations des pulls et brûlage des pantalons, tout est bon pour s'en débarasser sans laisser l'occasion à quiconque de s'en reservir.
Cependant, ce constat déploré par Emmaüs, ne devrait plus durer. En effet, le gouvermenent français propose dans sa feuille de route sur l'économie circulaire d'interdire la destruction de leurs textiles ainsi que de les obliger à développer des partenariats avec des associations de redistribution. Calquée sur la loi d'obligation des grandes chaines alimentaires à donner leurs invendus à des associations, cette initiative permettra également de conscientiser les acteurs de l'industrie textile à leur production, qui, faut-il le rappeler, est la deuxième plus polluante au monde après le pétrole.
Sous sa forme actuelle, la loi imposerait une amende de 450 euros par produit aux marques qui se débarasseraient de vêtements neufs invendus. Finalement, le concept de « fast-fashion », qui à la manière des fast-food, fait des collections de vêtements des biens de consommation express, n'aura peut-être pas de si longs jours devant lui.