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Faute de neige, des JO d'hiver sans neige artificielle sont encore possible ?

Vendredi, 4 Février 2022

Alors que les Jeux olympiques d'hiver de Pékin manquent de neige et doivent recourir exclusivement à la neige artificielle, ceci n'est que l'illustration d'une évolution globale. Sans réduction massive des émissions de gaz à effet de serre, une seule ville auparavant hôte pourrait de nouveau accueillir la compétition, selon une étude.

Les Jeux olympiques (JO) d’hiver, qui s’ouvre actuellement à Pékin pourrait faire partie des derniers selon une étude publiée le 10 janvier dans la revue Current Issues in Tourism. Sans changement drastique en terme d'émissions de gaz à effet de serre, l'étude estime que sur les 21 villes où se sont tenus les JO d’hiver depuis leur lancement en 1924, une seul ville serait capable d'accueillir les JO d’ici à la fin du siècle, sans recourir à l’enneigement artificiel.

Illustration de cette évolution, lors des Jeux olympiques de Vancouver (2010), les organisateurs avaient été contraints de transporter de la neige par hélicoptère. Pour que les jeux de Sotchi de 2014 puissent avoir lieu, près de 80 % de la neige était artificielle. Quatre ans plus tard, à Pyeongchang (en Corée du Sud), 90 % des flocons provenaient de canons... Ce processus est polluant, gourmand en énergie et en eau. Dans le cadre des JO de Pékin, ce n'est pas moins de 185 millions de litres qui seront nécessaires pour l’enneigement des flancs de montagne selon les organisateurs.

Les JO d'hiver de Pékin seront les premiers à dépendre exclusivement des canons à neige. Une situation d'autant plus anormale que la région de Pékin est réputée pour sa sécheresse hivernale. Alors que la Chine promettait des jeux "verts", ce ne sont pas moins de 100 générateurs de neige et près de 300 canons à neige qui fonctionnent en permanence et qui conssomeront pas moins de 185 millions de litres, selon une estimation officielle dévoilée en 2019.