COP15 : un accord mondial historique pour la nature

Jeudi, 5 Janvier 2023

Au cours de la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui s'est tenue à Montréal (Canada), l'UE a rejoint 195 pays dans le cadre historique de la biodiversité mondiale de Kunming-Montréal. Ce cadre contient des objectifs et des cibles mondiaux visant à protéger et à restaurer la nature pour les générations actuelles et futures, à garantir son utilisation durable et à stimuler les investissements en faveur d'une économie mondiale verte.

Cet accord est un cadre solide avec des objectifs et des cibles clairs et mesurables, avec des dispositions complètes en matière de surveillance, de rapports et d'examen pour suivre les progrès, complétées par un ensemble solide de mesures de mobilisation des ressources.

Objectifs et cibles pour une action ambitieuse d'ici 2030 et 2050

Restaurer 30 % des écosystèmes dégradés dans le monde (sur terre et en mer) d'ici à 2030.
Conserver et gérer 30 % des zones (terrestres, eaux intérieures, côtières et marines) d'ici à 2030.
Mettre fin à l'extinction des espèces connues et, d'ici à 2050, diviser par dix le risque et le taux d'extinction de toutes les espèces (y compris les espèces inconnues).
Réduire les risques liés aux pesticides d'au moins 50 % d'ici à 2030.
Réduire les pertes de nutriments dans l'environnement d'au moins 50 % d'ici à 2030.
Réduire les risques de pollution et les effets négatifs de la pollution de toutes origines d'ici à 2030 à des niveaux qui ne nuisent pas à la biodiversité et aux fonctions des écosystèmes.
Réduire l'empreinte globale de la consommation d'ici à 2030, notamment en réduisant de manière significative la surconsommation et la production de déchets et en diminuant de moitié le gaspillage alimentaire.
Gérer de manière durable les zones d'agriculture, d'aquaculture, de pêche et de sylviculture et accroître sensiblement l'agroécologie et les autres pratiques favorables à la biodiversité.
S'attaquer au changement climatique par des solutions fondées sur la nature
réduire d'au moins 50 % le taux d'introduction et d'établissement des espèces exotiques envahissantes d'ici à 2030
garantir l'utilisation et le commerce sûrs, légaux et durables des espèces sauvages d'ici à 2030.

L'accord constitue une impulsion importante pour le multilatéralisme, à un moment où la solidarité et la coopération mondiales sont plus nécessaires que jamais. Les prochaines COP examineront si l'impact cumulé des actions nationales est suffisant pour atteindre les buts et objectifs mondiaux pour 2030 et 2050.