Economie circulaire : la Commission européenne adopte des propositions

La Commission européenne en a fait un élément essentiel de sa stratégie Europe 2020, en lançant l’initiative sur l’utilisation efficace des ressources. Début juillet 2014, l’institution a encore rappelé son attachement à développer un programme « zéro déchet » pour l’Europe (COM(2014) 398 final).

En engageant le continent dans une économie plus circulaire, la Commission européenne espère créer plus de 2 millions de nouveaux emplois (580 000 rien que grâce à la réalisation d'objectif en matière de réduction des déchets). Une meilleure éco-conception, la prévention et la réutilisation des déchets permettraient, selon l'institution, de générer des économies nettes pouvant aller jusqu'à 604 milliards d'euros pour les entreprises, soit 8 % de leur chiffre d'affaires annuel. L'environnement en serait également gagnant puisqu'une économie circulaire entrainerait la réduction de 2 à 4 % des émmissions annuelles de gaz à effet de serre.

Afin d’agir dans le sens d'une économie plus circulaire, la Commission entend :

  • « mettre en évidence les avantages d’une transition vers l’économie circulaire au niveau européen »,
  • « soutenir la recherche et l’innovation en faveur de l’économie circulaire »,
  • « faciliter la mise au point de modèles plus circulaires de produits et de services »,
  • « soutenir le principe de la cascade dans l’utilisation durable de la biomasse ».

Des objectifs chiffrés ont également été définis afin de tendre vers une société du recyclage. La mise en décharge des déchets recyclables sera interdite en 2025. Le taux de recyclage des déchets municipaux devra être porté à 70 % minimum d’ici à 2030. Des marchés de matières premières secondaires de haute qualité devront également être créés.

Soutien encourageant, un récent sondage Eurobaromètre (Flash Eurobarometer 388, juin 2014) a révélé l’assentiment positif des citoyens à l’égard d’une meilleure utilisation des ressources. Une grande majorité estime que cela aurait un effet positif sur la qualité de vie dans leur pays (86 %), sur la croissance économique (80 %), ainsi que sur les opportunités d’emploi (78 %).