L’Europe toujours plus touchée par les inondations

Jeudi, 4 Janvier 2024

En ce début d’année 2024, le Pas-de-Calais, une région du nord de la France fait face à d’importe crues. En effet, le département avait déjà connu des inondations en novembre dernier. Durant ce mois, c’est plus de 262 communes qui avaient été concernées, tandis que le bilan s’établissait à plus de 11 000 sinistré·e·s. Mardi 2 janvier les précipitations ont atteint de 20mm d’eau jusqu’à plus de 40 mm en une journée par endroits. La situation devrait tout de même s’améliorer dans les prochains jours.

Des inondations coûteuses

Ces phénomènes météorologiques sont à l’origine de beaucoup de dégâts, d’autant plus qu’ils se répètent. Tout ceci a un coût, en novembre rien que pour le Nord, les dégâts étaient estimés à 550 millions d’euros. Les assureurs ont par ailleurs annoncé une hausse des prix de leurs services couvrant les catastrophes naturelles.

Le changement climatique en cause

La situation ne risque pas de s’arranger puisque l’on constate désormais que ces événements s’aggravent toujours plus avec le réchauffement climatique. Les importantes sécheresses dans certaines régions n’empêchent pas des précipitations exceptionnelles dans d’autres. Alors que de forts épisodes de pluie sont habituels à cette période de l’année, leur intensité ne l’est pas : du 15 octobre au 2 janvier, 503 mm d’eau sont tombés. 

Avec la hausse des températures, la quantité d’eau qui s’évapore est plus importante, et mécaniquement celle qui retombe l’est aussi. Ainsi, dans les années à venir ces phénomènes devraient s’accentuer dans la moitié nord de l’Europe. Des pays tels que l’Allemagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas sont et seront très touchés. 

Quelles solutions ?

Ainsi, certains pays tentent de s’adapter à ces catastrophes, c’est notamment le cas des Pays-Bas. Plus d’un tiers du territoire se trouve en dessous du niveau de la mer ce qui le rend particulièrement vulnérable. Pourtant, il est le premier pays au monde en terme de gestion de l’eau et de protection contre les inondations. Cette réussite résulte d’un changement de paradigme : s’adapter à la nature plutôt qu’ériger des digues et barrages. 

Depuis les années 90, les Néerlandais ont choisi de restaurer les zones inondables naturelles des grands fleuves, de réduire l’importance des digues, et d’élargir les cours d’eau de manière générale. Malgré des résultats efficaces, ce procédé a tout de même nécessité quelques déplacement de populations, de plus il n’est pas forcément applicable à toutes les régions confrontées à des inondations fréquentes.