En septembre 2018, moment de l’interdiction de ces insecticides « tueurs d’abeilles », la France s’était autoproclamée pionnière en matière de protection des insectes pollinisateurs. Or nous sommes sur le point d’assister à un retour en arrière dommageable tant les risques que les néonicotinoïdes font peser sur la biodiversité sont importants. 

D’un côté, la France étant championne d’Europe de la betterave à sucre, un effondrement de cette filière serait catastrophique pour les 46 000 emplois qui en dépendent. Mais de l’autre côté, impossible d’approuver la réutilisation d’insecticides prouvés comme étant extrêmement nocifs. Alors que choisir entre tuer la filière sucre et sacrifier une fois de plus nos écosystèmes ? Telle est la question autour de laquelle les défenseur.e.s de l’environnement et celleux de la betterave n’ont pas fini de s’opposer.