196 États, mais également des entreprises, des groupes issus de la société civile ou des ONG, se retrouvent réunis en Allemagne, afin notamment de mettre en œuvre l’Accord de Paris pour la fin 2018 et pousser les États à respecter leurs engagements. Ceci semble d’autant plus important que selon l’Organisation des Nations Unies, qui a publié un rapport fin octobre, les engagements qui ont été pris par les différents pays ne permettent de réduire que d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre et donc ne permettent pas d’atteindre l’objectif des 2°. Ainsi, l’ONU met en évidence que si rien n’est fait pour respecter les engagements pris et lutter contre le réchauffement climatique, une hausse de 3° est à prévoir.

La COP 23 se fixe ainsi différents objectifs :

• Mettre en place le « Dialogue de Talanoa », qui est un dialogue de facilitation qui doit conduire à une hausse des contributions nationales à l’horizon 2020, puisque les engagements actuels ne suffisent pas à atteindre les objectifs précédemment fixés.
• Élaborer les règles d’application de l’accord de Paris.
• Préciser les règles et mettre en place comme troisième pilier le mécanisme des pertes et dommages, qui a été instauré en 2013. Ce mécanisme prévoit notamment que les pays en développement ou moins développés recevront des compensations, des aides pour un réchauffement climatique dont ils ne sont pas la cause, ou de façon moindre.  Sa préparation sera donc un point important de cette COP 23.
• Évoquer le retrait des États-Unis, deuxième pays le plus polluant, des Accords de Paris, qui ne pourront se retirer de cet accord qu'en 2020.

Enfin, cette COP 23 commence alors que viennent d’être publiées des estimations mettant en avant que l’année 2017 serait une des années les plus chaudes jamais recensée selon l’Organisation météorologique mondiale. Les années 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017 constituent ainsi une période très chaude, qui signale encore un peu plus le réchauffement climatique et la nécessité d’agir afin de lutter contre.