Depuis ce dimanche 24 mars 2019, des tentes fleurissent dans la rue de la Loi. L'occupation durera jusque mardi 26 mars 2019, jour du vote en commission parlementaire sur cette fameuse loi. Un représentant du mouvement s'est exprimé sur la nature de cette manifestation : « Nous avons bloqué la rue de la Loi depuis 18h dimanche. Nous étions près de 400 personnes, pacifiques et dans une ambiance bon enfant, face au parlement fédéral. Après intervention de la police et négociation, nous nous sommes déplacés à proximité du Carrefour Art-Loi toujours sur la rue de la Loi et nous avons passés la nuit-là. ». L'ensemble des manifestants avait appelé toute personne se sentant impliquée dans leurs revendications à les rejoindre ce lundi matin pour un petit déjeuner place du Trône et un sitting sur le temps de midi. 

L'enjeu est important : il faut que l'article 7bis soit révisé car, avec la dissolution du Parlement lors des élections fédérales de mai 2019, l'article risque de ne pas être rediscuté avant 2024. En effet, en Belgique, la tradition veut que les articles à réviser soient ouverts en fin de mandat afin de laisser l'opportunité au Parlement nouvellement constitué de discuter du contenu de ceux-ci. L'article est actuellement ouvert, il faut donc que l'amendement proposé au vote le mardi 26 mars soit accepté. L'objectif de l'amendement est d'ajouter un paragraphe à cet article pour permettre une loi spéciale sur le climat, qui ancre les objectifs et la coopération entre les différents niveaux de pouvoir. Si cela fonctionne, cela devrait simplifier le travail et surtout empêcher aux ministres belges de remettre la faute de l'inaction politique en matière climatique sur le fédéralisme (pour rappel, quatre ministres sont responsables en matière d'environnement en Belgique). 

Les manifestants ont été déplacés ce lundi en journée vers la place du Trône, la rue de la Loi étant une « zone neutre » où ne peuvent normalement pas se dérouler de manifestation. Malgré ce déplacement, beaucoup de citoyens ont pris part au mouvement et à l'occupation, notamment le cinéaste Bouli Lanners qui n'a pas hésité à diffuser une vidéo sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il donne des explications sur les raisons de ce regroupement à Bruxelles.