Pour un leadership européen en énergie-climat

Mars 2018
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En mai 2018, la Commission européenne publiera une note sur les priorités de l’Union dans le secteur de l’énergie, en lien avec les objectifs climatiques. Afin de promouvoir un plan ambitieux, la Fondation Robert Schuman a identifié six axes majeurs pour le développement d’une Europe à la pointe de la transition énergétique.

2018 est une année charnière en matière d’environnement au sein de l’Union européenne. Après avoir dévoilé sa stratégie plastique et son plan d’action sur la finance verte, la Commission va s’attacher à définir ses priorités énergie-climat dans une note attendue pour le mois de mai.

La transition vers un développement durable, tant du point de vue social qu’environnemental, peut se révéler être le projet fédérateur dont l’Union a besoin. En effet, le projet européen a de plus en plus de mal à séduire, comme en témoignent les récentes élections qui ont vu les partis eurosceptiques atteindre des scores importants. Ces résultats en disent long sur les difficultés auxquelles sont confrontées les populations et pour lesquelles l’Europe ne s’est pas montrée à la hauteur de leurs attentes (crise économique, chômage, immigration…).

Le sursaut pourrait bien venir du passage à une économie sobre en carbone, dont les bénéfices sont nombreux : création d’emplois non délocalisables, baisse du coût de l’énergie, indépendance énergétique des États européens, etc. Convaincue du potentiel de leadership de l’Union en matière d’énergie verte, la Fondation Robert Schuman a publié une note reprenant une série de priorités dont la Commission pourrait s’emparer en vue d’atteindre, et de dépasser, les objectifs de l’accord climatique.

Les six "chantiers" identifiés sont :

  1. Achever l’« Acte I » de l’Union de l’énergie et porter à leur plein potentiel les objectifs de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.
  2. Assurer la cohérence à long terme des politiques énergie-climat nationales et européennes.
  3. Renforcer le rôle de la tarification du carbone dans la transition vers une économie neutre en carbone.
  4. Initier une sortie ordonnée du charbon, énergie condamnée par les engagements climatiques européens, dans tous les pays de l’Union.
  5. Orienter massivement les investissements privés vers les solutions bas-carbone et les projets d’efficacité énergétique.
  6. Accroître le soutien à la recherche et à l’innovation dans le domaine de la transition énergétique.

De cette façon, la Fondation espère encourager un agenda européen ambitieux afin de profiter au maximum des opportunités offertes par la transition énergétique, vectrice de croissance, de création d’emplois et de compétitivité pour l’industrie européenne.