Une ambition maintenue 

Vivian Loonela, la porte-parole de la Commission européenne sur le Green Deal a déclaré cette semaine qu’une proposition était à l’étude dans l’idée de « réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50% par rapport aux niveaux de 1990, tendant vers les 55% ». 

Cela signifierait une révision importante du cadre d’action adopté en 2014 en matière de climat et d’énergie. En effet, les objectifs actuels sont de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40%  d’ici à 2030. L’option à 55% semble pour l’instant priorisée et marquerait un grand pas vers l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Un contexte peu propice à de grandes avancées 

La différence entre 50% et 55% est considérable et le recul économique qui s’annonce inédit en Europe ne doit pas servir de prétexte à un accord au rabais. Au contraire, la crise du coronavirus bien que dévastatrice est une opportunité unique d’enclencher une nouvelle étape vers la transition écologique en Europe. 

Pourtant, l’heure est encore au contrôle de la situation sanitaire et les pays de l’Est ont déjà souligné leurs craintes, considérant cet objectif comme peu réaliste et surtout incompatible avec une reprise de la croissance. Le plan de relance présenté fin juillet 2020 ampute d'ailleurs largment le Fonds pour la transition juste devant notamment permettre à l'Europe d'avoir les moyens de ses ambitions. 

Pour la Solidarité espère un accord à la hauteur de l’enjeu sachant quand même que le respect de l’accord de Paris implique, en théorie, une réduction des émissions polluantes de 60 à 65% pour 2030. 

À suivre…