Bannière publication développement durable

Pêche en Méditerranée : signature de la déclaration de Malte

Vendredi, 31 Mars 2017

Les ministres de 13 pays méditerranéens se sont réunis à Malte les 29 et 30 mars pour faire face à l'état alarmant des ressources halieutiques et ses conséquences sur les communautés côtières. Ils ont signé une déclaration politique qui devrait servir à protéger les stocks de poissons pendant la prochaine décennie.

La signature de la déclaration de Malte est le fruit d'un processus lancé par la Commission européenne à Catane en février 2016. Le 30 mars 2017 elle a obtenu un engagement pour les dix années à venir visant à préserver les ressources halieutiques ainsi que la richesse écologique et économique de la région méditerranéenne. "Un jour historique" a jugé le commissaire Karmenu Vella chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche.

Parmi les engagements prévus, on y trouve la collecte de données et l'évaluation scientifique régulière des principales pêcheries pour 2020. Il est également prévu de favoriser les petits pêcheurs et aquaculteurs pour réduire l'impact environnemental de leur activité, ainsi que de mettre en place des plans de gestion pluriannuels de toutes les pêcheries importantes. En vue d'éliminer la pêche illégale, les parties vont veiller à ce que tous les pays aient un cadre juridique et les capacités nécessaires pour mener à bien les contrôles et inspections.

En Méditerranée, 93% des stocks de poissons évalués sont surexploités. La biodiversité y est menacée par la pollution, le réchauffement climatique mais surtout par la surpêche. Le secteur de la pêche emploie plus de 300 000 personnes dans le bassin méditerranéen et 80% de sa flotte appartient à des petits pêcheurs. Leur moyen de subsistance se voit en danger avec la réduction des réserves marines. C'est pourquoi cet accord est un pas dans la bonne direction, même s'il reste modeste pour l'heure.