Les activistes ont décidé de bloquer de façon pacifique le siège de la Société Générale (banque française), le siège de Total, d'EDF et le ministère de la Transition écologique et solidaire. Les occupants déplorent que le ministère soit complice des politiques de ces multinationales qui font partie des plus polluantes actuellement. Jon Palais, le porte-parole d'ANV-COP21 a expliqué au sujet de l'implication négative du ministère : « (...) il autorise l’importation d’huile de palme par Total, ce qui va augmenter les importations d’huile de palme, donc aggraver la déforestation donc le dérèglement climatique. Il autorise le projet de la Montagne d’or en Guyane qui va entraîner de la déforestation. Il autorise de grands projets d’infrastructure comme le Grand contournement ouest de Strasbourg. »

Ils ont mené plusieurs actions symboliques depuis le matin : redécoration dans le batiment d'EDF, avec de la peinture bio et le portrait du « président des pollueurs » Emmanuel Macron qui recouvre désormais les panneaux publicitaires. Chez EDF, les activistes se sont attachés au mobilier urbain devant les portes d'entrées tout en scandant « Banquiers climaticides ! ». Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, s'est justifié de nombreuses fois sur le sujet : « Beaucoup de gens manifestent aujourd’hui encore à Paris sur ces défis, demandant que plus soit fait (contre le changement climatique), Nous savons tous que ce n’est pas si facile parce que la première demande de la population est d’avoir accès à plus d’énergie, une énergie abordable, et qui doit être propre. (...) Chez Total, nous essayons de mettre tout cela en action avec une stratégie où nous continuons à améliorer l’efficacité de toutes nos opérations (...) Nous continuons à croître dans le gaz naturel ». 

L'action se voulait pacifique mais mobilisatrice et l'intervention des CRS à de nombreuses reprises a terni le tableau : plusieurs personnes arrêtées, gazées et blessées. Devant le siège d'EDF, les CRS ont évacués les militants qui organisaient un sitting en les soulevant et les déplaçant un à un. L'action du mouvement se poursuit sur le site web par la mise en place de pétitions et de lettres adressées aux responsables identifiés.