L’objectif ambitieux fixé par l’UE pour réduire les déchets sur les plages

Mercredi, 23 Septembre 2020

Conformément à sa directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM), l’UE vient de fixer le 18 septembre dernier la valeur seuil de 20 déchets par hectomètre sur le littoral européen. Étant donné l’état de pollution actuel de nos plages, c’est un travail titanesque qui attend les États membres pour atteindre cet objectif. 

La directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM), adoptée en 2008, est la pierre angulaire de la politique de l’UE en matière de protection des espaces marins. Elle fixe l’objectif d’atteindre « un bon état écologique » des zones maritimes, pour autant, aucun critère précis n’était fixé jusqu’alors en matière de réduction des déchets. Une étude a alors été réalisée sur plus de 300 plages européennes pour évaluer l’ampleur du phénomène. Sur les plages examinées, la quantité de déchets était en moyenne de 150 tous les 100 mètres. Si les différences entre les mers sont importantes, 274 en moyenne en Méditerranée contre 40 en mer Baltique, il n’empêche qu’aujourd’hui, 85% des plages dépassent le seuil de 20 déchets par hectomètre. De plus, selon cette même étude, 90% des déchets seraient en plastique. La propreté du littoral est donc profondément liée avec les objectifs fixés dans le cadre de la directive relative aux produits plastiques à usage unique qui date de juin 2019. 


Selon Virginijus Sinkevicius, commissaire à l’Environnement, la valeur seuil de 20 déchets par hectomètre « renforce notre engagement en vue d’une ambition zéro pollution, en parallèle avec nos objectifs de biodiversité. Nous disposons maintenant d’un critère plus clair pour des mers propres et saines ». Pour l'instant, aucune date n'est fixée pour le respect de la valeur seuil mais il en va de la responsabilité de chaque État membre de prendre des mesures concrètes dans les plus brefs délais. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux le plus rapidement possible, des cibles intermédiaires devront être fixées selon un calendrier précis. Mais l’important réside aussi dans la prise en compte du contexte local notamment la densité de population ou l’intensité des activités de pêche et d’aquaculture dans les régions visées.