L'avenir européen de la bioéconomie

Mercredi, 24 Avril 2019

La bioéconomie c'est une économie innovante qui essaie de réduire ses émissions par une agriculture durable, respectueuse de l'environnement et de la biodiversité. Elle comprend l'ensemble des activités liées à la production, à l'utilisation et la transformation de bioressources. Depuis 2015, la bioéconomie emploie plus de 18 millions de personnes, dans les secteurs agricoles et alimentaires. 

En 2018, la Commission européenne avait publié sa stratégie en matière de bioéconomie afin d'accélérer l'établissement d'une bioéconomie européenne durable qui puisse s'inscrire dans les objectifs des Accords de Paris et dans les ODD (Objectifs de Développement Durable). L'UE est plus que jamais consciente des efforts d'innovation qu'il va falloir fournir pour nourrir les populations et leur fournir de l'énergie ainsi que de l'eau potable. Cependant, mettre en place une bioéconomie durable demande un travail collectif de la part des pouvoirs publics et de l'industrie, c'est pourquoi la Commission lancera en 2019, 14 mesures concrètes qui seront accés sur trois objectifs centraux : 

  • Développer et renforcer les biosecteurs 
  • Déployer rapidement la bioéconomie dans toute l'Europe : l'Europe centrale ayant un potentiel à exploiter en matière de biomasse et de déchets. Le programme horizon-2020 pourrait servir de soutien dans cette optique. 
  • Protéger l'écosystème et comprendre les limites écologiques de la bioéconomie : la croissance démographique, le changement climatique et la dégradation des sols sont des défis que l'UE devra prendre en considération. 

Les Pays-Bas, eux, viennent d'adopter une « vision de protection des plantes pour 2030 » qui a pour objectif de respecter la biodiversité en réduisant la dépendance aux pesticides telle qu'elle existe dans l'UE. Le plan se concentre sur la résistance des plantes et les nouvelles techniques de sélection des plantes (une méthode d'ingénierie génétique intra espèce) et par conséquent, sur la possibilité que celle-ci aide à réduire l'usage des pesticides. Néanmoins, ce type de modification génétique fait débat actuellement au niveau européen, sur le fait d'identifier ou non ces plantes comme des organismes génétiquement modifiés et de leur ajouter cette dénomination lourde de présomptions négatives. Les élites européennes ne s'accordent pas encore sur le sujet ce qui retarde la diffusion de l'utilisation de ce type de technique. Plus encore, le plan prévoie de se reposer sur l'agriculture numérique, technique qui vise à surveiller de près les sols et les cultures afin d'être alerté rapidement en cas de problèmes fondamentaux. 

Le nouveau budget de la PAC va permettre à chaque État-membre d'allouer l'argent à ses besoins locaux et donc à investir dans des méthodes de productions diverses en fonction de la qualité des sols et du respect de l'environnement. L'UE a appris sa leçon par les épisodes précédents de la PAC et laisse désormais beaucoup plus de marge de manoeuvre au niveau national en matière agricole. 

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