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l'Affaire du siècle : mettre l'urgence climatique à l'agenda politique

Vendredi, 15 Octobre 2021

Le tribunal administratif de Paris a donné jusqu’au 31 décembre 2022 à l’exécutif pour prendre « toutes les mesures utiles » afin de compenser l’excès d’émissions de CO2 constaté entre 2015 et 2018. Cependant, au-delà du symbole, l'enjeu est surtout de sonner l'alarme et d'inscrire l'urgence climatique à l'agenda politique.

Quatre ONG, Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l’Homme et Notre affaire à tous ont lancé une pétition qui appelait à la "justice climatique" en 2019. Trois ans après la conclusion de cette pétition, qui est devenue la plus signée de l’histoire avec plus de deux millions de signataires, la success-story se concrétise et la France est condamnée, pour la première fois, à réparer son manque d’action climatique.

Au travers cette pétition et maintenant le jugement rendu par le tribunal administratif de Paris, les quatre ONG à l’origine de l’Affaire du siècle ont réussi à exercer une "pression climatique" sur l'État. C'est un symbole fort et une sucess-story rare.

L’enjeu: inscrire l'urgence climatique à l'agenda politique 

L’enjeu de cette action est avant tout politique et dans ce cadre, la prochaine élection présidentielle sera clé en la matière. En effet, bien que les décisions judiciaires ne devraient pas dévier radicalement la trajectoire climatique de la France, elles ont eu le bénéfice de mettre l’urgence climatique à l’agenda politique

Cette décision s'inscrit dans une recrudescence internationale des actions en justice sur les questions climatiques. Elle intervient aussi à moins de trois semaines de l'ouverture de la COP26, une conférence internationale climat cruciale, alors que les experts climat de l'ONU ont récemment sonné une nouvelle fois l'alarme sur l'accélération du réchauffement.