
Face à l'urgence climatique, le moment de vérité se rapproche
Dans le cadre du Family Hall of Ocean Life du Musée américain d’histoire naturelle de New York, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a prononcé un discours important sur la crise climatique. Il a averti que la planète se trouve à un « moment de vérité » et a souligné l'importance d’actions immédiates pour éviter un désastre environnemental.
« Nous sommes le danger, mais aussi la solution »
M. Guterres a comparé l'humanité non pas aux dinosaures mais au météore responsable de leur extinction, soulignant que « nous ne sommes pas seulement en danger - nous sommes le danger. Mais nous sommes aussi la solution ». Il a évoqué le dernier rapport du service Copernicus, révélant que le mois de mai dernier a été le plus chaud de l’histoire, et a insisté sur la nécessité de réduire les émissions mondiales de 9 % par an pour maintenir la hausse de la température en dessous de 1,5℃ par rapport aux niveaux préindustriels.
Urgence climatique : 18 mois pour agir
Le Secrétaire général a mis en évidence une fenêtre cruciale de 18 mois pour influencer les décisions politiques et éviter de dépasser la limite de 1,5℃ (objectif de l'Accord de Paris, 2015). Guterres compare l'inaction climatique au jeu de la roulette russe car toutes les deux amènent à des catastrophes certaines. Il a également appelé à une sortie rapide de « l’autoroute qui mène à l’enfer climatique ».
Attaques contre les conglomérats de combustibles fossiles
Guterres a dénoncé les conglomérats de combustibles fossiles, les qualifiant de « parrains du chaos climatique » qui continuent de bénéficier de subventions massives tout en retardant activement les efforts climatiques par l'écoblanchiment. Il a exhorté ces entreprises à cesser immédiatement de nouveaux projets de combustibles fossiles et à élaborer des plans pour abandonner leurs activités existantes.
Appel à une action collective et urgente
Le Secrétaire général a présenté des mesures urgentes à adopter, notamment la réduction des émissions, la protection des populations et de la nature, l'augmentation du financement climatique et l'arrêt des activités liées aux combustibles fossiles. Il a insisté sur le rôle crucial des pays riches et gros émetteurs dans la conduite de ces efforts et a appelé à un financement plus équitable pour les nations les plus vulnérables.
Espoir et mobilisation
Malgré la gravité de la situation, Guterres a exprimé un message d’espoir, affirmant que « nous avons ce qu’il faut pour nous sauver nous-mêmes » grâce aux progrès dans les énergies renouvelables et à la protection des écosystèmes naturels. Il a encouragé les citoyens du monde entier à continuer de faire pression pour des actions climatiques et a remercié les défenseurs du climat pour leurs efforts continus.
« Le moment est venu de se mobiliser, d’agir et d’obtenir des résultats. C’est notre moment de vérité », a conclu António Guterres, appelant à une coopération mondiale renforcée pour faire face à la crise climatique.
Dernier point : il est peut-être important de rappeler qu'il ne faut JAMAIS perdre espoir, quoi qu'il arrive. Il est "juste" grand temps que nous réparions les dégâts produits par nos activités bien trop dévastratrices et que, ensemble, nous nous mobilisions pour changer les choses. Chaque geste, chaque effort et action dans ce sens, est d'une importance cruciale. Ne sous-estimez pas votre impact, mais conscientisez-le pour mettre en place des actions justes et efficaces.
En savoir plus:
Le Secrétaire général António Guterres prononce son discours spécial sur l'action climatique depuis le Musée américain d'histoire naturelle à New York | ONU | 05/06/2024
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