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COP26 : une déception à la hauteur des attentes

Mardi, 16 Novembre 2021

C'est les larmes aux yeux que le président de la COP26 a présenté l'accord obtenu. Certes, l'objectif de contenir à 1,5°C la hausse de la température d'ici à la fin du siècle est maintenu... Mais les moyens ne suivent pas alors que la planète se trouve sur une trajectoire catastrophique selon les prévisions du Giec, qui annoncent un réchauffement de 2,7°C par rapport à l'ère pré-industrielle!

À l'issue de deux semaines de négociations, les progrès accomplis ont été somme toute symboliques, globalement parlant il n’y en a eu que deux:

  1. Le premier est la reconnaissance du rôle des énergies fossiles dans le changement climatique. C’est la première fois qu’une COP y fait explicitement référence dans son accord final, signé par l’ensemble des pays.
  2. Le second concerne la finalisation du « Paris rulebook », un document majeur qui énumère d’une manière très détaillée les actions à accomplir par chacun des États pour mettre en oeuvre les de l’Accord de Paris. Cet accord invite les États à accélérer les efforts vers la réduction progressive du charbon sans capture de CO. Les gouvernements se sont mis d’accord sur la fin du subventionnement inefficace des énergies fossiles… En d’autres mots, leur subventionnement peut continuer dès lors que les gouvernements le jugent « efficace ».

A côté de ces progrès, la principale avancée était... la décision prise d'arriver en 2022 avec des engagements renforcé lors de la COP27, qui soient alignés avec les objectifs de l'Accord de Paris. Derrière cet engagement, les principaux pays émetteurs se doivent de préciser leurs stratégies de réduction des émissions de CO2 et démontrer leurs compatibilité avec l'Accord de Paris.

Vers une multiplication des coalitions thématiques ?

Cette COP a été marqué par une multitude de coalitions thématiques aux engagements diver. Ainsi, une centaine d'États se sont engagés à mettre un terme à la déforestation d'ici à 2030; Plus de cent pays ont adopté un objectif de réduction de 30 % des émissions de méthane entre 2020 et 2030… Toutes ces annonces pourraient aboutir à des réductions d'émissions significatives, à condition qu'elles soient effectivement traduites dans les faits.

Il serait simple de faire la liste des décisions insuffisantes, des procrastinations et des blocages qui marquent ces grands sommets sur le climat comme les COP. Ces sommets sont en effet souvent des lieux où, les moins-disants imposent le ton lorsque le consensus est requis. Or l'urgence climatique n'attendra pas que le vieux monde ait émis son ultime tonne de CO2 pour démontrer son impact. Le temps est à l'action et au changement et non aux veine discussions.