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COP21 : le point à l'ouverture de la deuxième semaine de négociations

Mardi, 8 Décembre 2015

La COP21 est entrée lundi 7 décembre 2015 dans sa phase la plus concrète : la négociation au niveau ministériel. Les 195 États parties et l'Union européenne se sont donc penchés, pour une semaine, sur le texte de compromis adopté le samedi 5. Objectif ? Un accord international avant le vendredi 11 décembre.

Bilan de la première semaine

Au sortir de la première semaine, le texte sensé servir de base à un accord comporte encore 100 options différentes et 750 passages entre crochets, symboles des divergences de point de vue entre les négociateurs.

Un échec cette première semaine ? Pas si sûr... Le texte transmis aux ministres des 195 États a été rendu en temps et en heure. Et il ne fait que 20 pages ! Une belle avancée quand on sait que vendredi matin, le texte qui circulait de mains en mains n'était encore qu'une synthèse de l'ensemble des options proposées par les différentes parties.

Matthieu Orphelin, de la fondation Nicolas Hulot, souligne de surcroît l'ambition de ce texte qui prévoit - bien qu'entre crochets - de « contenir l’élévation de la température moyenne de la planète [en dessous de 1,5 °C] [ou] [bien en dessous de 2 °C] » (article 2).

 

Deux options restantes...

Alors qu'il ne reste que quelques jours aux ministres pour s'arrêter sur un texte, quelles sont les chances de parvenir à un accord contraignant ? Malgré ces quelques raisons de rester optimistes, bon nombres d'autres éléments semblent plus inquiétants.

Parmis eux, l'impératif pour les ministres des 195 États de choisir entre deux options : l'une, suicidaire et profondément injuste, consiste à attendre la fin de la première période d’engagement, à savoir 2025-2030, pour faire des nouvelles annonces ; elle conduirait, selon les prévisions, à un réchauffement de 3°C.

L'autre, bien plus équitable mais aussi beaucoup plus ambitieuse, prévoit d'évaluer tous les cinq ans les engagements pris par les États. Et dans ce débat, l'Union européenne plaide tristement en faveur de 2021, rappelle AlterEcoPlus...

 

Et toujours pas de financement...

Quant à une véritable alimentation du Fonds vert, les engagements restent timides et disparates. « Seule une option fait référence à la nécessité d’intensifier après 2020 les ressources financières mises à disposition des pays en développement, tandis qu'une autre fait référence au fait que les 100 milliards de dollars sont un plancher mais sans dire ensuite comment on augmente » indique Matthieu Orphelin.