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COP15 biodiversité : état des lieux à mi-parcours

Mercredi, 14 Décembre 2022

Les prochains jours seront décisifs pour trouver un compromis lors de la COP15 sur la biodiversité. Un événement qui est le point culminant de quatre années de discussions visant à aboutir à un accord global pour mettre un terme à la destruction du vivant d’ici à 2030.

Et c’est aux ministres de l’environnement de quelque 110 Etats, attendus à partir de mercredi 14 décembre à Montréal, au Canada, que revient la lourde responsabilité de transformer l’essai. De leur capacité à trouver des consensus sur les sujets les plus clivants, tout en maintenant un niveau d’ambition à la hauteur des enjeux, dépendra le succès de ce rendez-vous crucial pour l’avenir de la planète.

Depuis l’ouverture de la COP15, le 7 décembre, des progrès jugés encourageants et des échanges constructifs ont été observés. Le projet de cadre mondial, qui contient vingt-deux objectifs pour 2030, a été « nettoyé » d’une partie de ses innombrables crochets, qui illustraient l’ampleur des désaccords entre les parties. Plus d’une vingtaine de décisions techniques annexes ont également été adoptées.

Cependant, les discussions sont encore en cours concernant des cibles tel que le financement Nord-Sud, l’objectif de protéger 30% des terres et des mers à l’échelle de la planète ou encore la réduction des pollutions ou le lien entre biodiversité et climat.

Sur la question des financements, qui cristallise sans surprise les débats, autours de la demande exprimé par le continent africain et de 14 autres pays, dont l’Inde et l’Indonésieleur d'accroitre les "subventions financières d’au moins 100 milliards de dollars par an ou 1% du PIB mondial jusqu’en 2030". Ceci est jugée irréaliste par les pays riches, alors que l’aide au développement dédiée à la biodiversité en 2020 représentait 10 milliards de dollars.

Outre les objectifs, le cadre de transparence constitue également un élément décisif des discussions. Or le texte actuel sur la biodiversité "exhorte" seulement les pays à tenir compte d'une évaluation mondiale prévue dans quatre ans. Sans engagement sur un éventuel effort national si jamais la trajectoire n'était pas tenue.