Les conventions avec les entreprises sponsors du Sommet climatique de Paris sont actuellement en cours de négociation et seront dévoilées prochainement. Au vu de certains partenaires associés aux événement qui se dérouleront autour de la COP 21, on peut aisément imaginer que certaines de ces entreprises seront loin d'être particulièrement respectueuses de l'environnement dans la conduite de leurs activités.

Prenons l'exemple de l'événement "Business & Climate Summit", organisé fin mai au siège de l’Unesco. On trouve parmi les sponsors de celui-ci une brochette de firmes françaises dont beaucoup sont directement impliquées dans les énergies polluantes, comme EdF, GDF Suez, Arcelor Mittal et Total.

Autre initiative public-privé, les "Solutions COP21" se traduiront notamment par un pavillon au Bourget et une exposition au Grand Palais. Ses sponsors privés incluent GDF Suez, Avril, Carrefour, Veolia et Suez environnement. Sans parler d’une multitude d’initiatives qui se déploieront en marge de la COP 21 sans bénéficier d’un niveau comparable de reconnaissance officielle de la part des Nations Unies ou du gouvernement français.

Si la participation et l'implication du secteur privé demeurent primordiales pour le succès du Sommet de Paris, il faudra se méfier que ces intérêts sectoriels ne nuisent pas à l'élaboration de solutions novatrices en faveur de l'environnement, sous prétexte qu'elles impliqueraient des modifications trop importantes de nos modes de production et de consommation.