Dans moins de deux mois, les négociateurs internationaux se retrouveront à Paris pour tenter d'aboutir à un accord capable de maintenir le réchauffement planétaire sous la barre des 2°C supplémentaires d'ici à 2050. En complément de cet accord, une centaine de scientifiques travaillent actuellement à un système de valorisation financière des actions qui permettent de réduire les émissions de CO2.

Comment ? En redirigeant l'épargne des ménages, des fonds de pension, des systèmes d'assurance et des fonds souverains vers des investissements bas carbone de long terme. Comme l'explique Jade Lindgaard, auteure de l'article, "les États pourraient accorder une garantie publique à une quantité totale de carbone « abattue », c’est-à-dire non émise, et évaluée à un prix donné".

Cette garantie permettrait d'éditer des certificats carbone, certifiés par une autorité indépendante, et qui seraient transformés en actifs par les banques centrales des pays concernés.

Un mécanisme qui respecte la responsabilité différenciée des États

Les investissements actuels ne seraient pas pénalisés mais l'incitation financière mise en place grâce à un tel dispositif permettrait d'orienter les choix futurs des investisseurs vers le bas carbone.

La solution a, de surcroît, le mérite de tenir compte de l'enjeu de la responsabilité différenciée entre les pays du Nord et ceux du Sud. Les pays en développement qui investissent actuellement lourdement dans des infrastructures (routes, centrales, bâtiments...) seraient ainsi soutenus dans leur choix pour des investissements bas carbone.