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C’est historique, le jour du dépassement a été retardé !

Mardi, 25 Août 2020

Ça y est, nous y sommes, depuis le 22 aout dernier nous consommons à crédit les ressources produites par la planète. L’institut de recherche américain, Global Footprint Network a annoncé comme tous les ans le bien connu jour du dépassement, il intervient cette année 3 semaines plus tard qu’en 2019.

La tendance enfin inversée…

Cette date, calculée en comparant l’empreinte écologique annuelle de l’humanité et la capacité de régénération de la planète nous fait réaliser chaque année l’impact dévastateur de l’activité humaine sur l’environnement. La tendance de long terme était bien évidemment celle d’une augmentation de l’empreinte écologique mondiale, ceci ayant pour conséquence d’avancer chaque année le jour du dépassement. 
Or cette année, bonne nouvelle, il n’en est rien. Alors que les déficits budgétaires se creusent, le déficit écologique lui, s’est réduit. Ainsi, si l’impact de la pandémie mondiale de COVID 19 a déjà fait d’énormes dégâts du point de vue sanitaire et économique, impossible de ne pas mentionner que cette période a permis à notre planète de prendre une grande bouffée d’air frais.

Mais faut-il vraiment s’en réjouir ? 

Bien évidemment, le recul du jour du dépassement a été accueilli positivement par la communauté scientifique et l’ensemble des observateurs/trices. Mais difficile de ne pas mentionner que depuis des années nous n’avons pas été capable de réduire notre empreinte écologique autrement que par les effets d’une pandémie mondiale. Nous ne sommes pas dupes, si les chiffres sont aussi encourageants en 2020, les mesures de confinements imposées y sont pour quelque chose et nous continuons toujours de vivre avec un lourd crédit écologique sur le dos.  

Quelles perspectives pour 2021 ? 

Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche a déclaré que le pacte vert était essentiel pour atteindre les objectifs du plan de relance européen. A en croire nos dirigeants le « Green Deal »  comme on l’appelle, sera au centre des préoccupations mais faut-il considérer cela comme une promesse que l’empreinte écologique des pays de l’Union Européenne sera de nouveau réduite l’année prochaine… peu probable. En effet, pour Mathis Wackernagel, président du Global Footprint Network, « cela ne va pas durer » et les chiffres des années à venir ne seront pas aussi encourageants. 
Par conséquent, l’essentiel sera maintenant d’agir volontairement et durablement dans le sens d’un allègement de la pression que nous exerçons sur l’environnement. Cela n’est envisageable que par un changement drastique de nos modes de production et de consommation. Or, une chose est sûre depuis la levée des mesures restrictives, la machine infernale est repartie et tourne à plein régime. 

Rendez-vous l’année prochaine !