GIEC-2018

« C’est maintenant ou jamais » : face au chaos climatique, les solutions du GIEC

Wednesday, 6 April 2022

Le GIEC nous a malheureusement habitué·e·s à des conclusions peu encourageantes... mais elles ont rarement été aussi alarmistes à court terme. Le dernier rapport part d'un constat clair : le monde n’est pas sur la bonne trajectoire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. La décennie 2010-2019 a établi un nouveau record en termes d'émission de gaz à effet de serre et celles-ci devraient encore augmenter de 14 % d’ici à 2030 par rapport à 2010... alors qu'elles devraient diminuer de 45% pour rester en dessous des 1,5°C.

Ce rapport accablant n'est cependant pas une prophétie de l'apocalypse. En effet, il propose différentes pistes pour réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, avec un pic des émissions et une accélération des politiques climatiques avant 2025, soit dans un délai de trois ans. Ceci implique d’accélérer immédiatement nos actions, ou risquer de refermer une fois pour toutes la fenêtre de tir en vue de limiter le réchauffement à 1,5 °C. Quels sont les points clés du dernier rapport du GIEC?

Investir pour limiter la hausse des températures « vaut le coup »

Sobriété, innovation, efficacité énergétique, les solutions sont là et l'action coutera moins que l'inaction ! A long terme, investir dans la réduction de nos émissions vaut le coup. Un exemple : le coût des technologies bas carbone a chuté continuellement depuis 2010. Ainsi, le coût de l’énergie solaire a baissé de 85 % et celui de l'éolien de 55% entre 2010 et 2019.

Réduire drastiquement la consommation et le financement des énergies fossiles

Une réduction drastique de leur usage, l'amélioration de l’efficacité énergétique et le recours à des alternatives bas carbone sont indispensables. La consommation respective de charbon, de pétrole et de gaz doit diminuer de 95 %, 60 % et 40 % d'ici à 2050 (2019 constituant l'année de référence). Le GIEC préconise d'ailleurs l’utilisation de ressources renouvelables et peu carbonées, comme l’éolien, le solaire, l’hydraulique dont les coûts se sont drastiquement abaissés. 

Cette évolution devra s'accompagner d'un changement dans les financements publics et privés, qui sont encore principalement orientés vers les combustibles fossiles plutôt que vers l'adaptation et l'atténuation du changement climatique. Si l'on souhaite réellement respecter les objectifs de Paris, les financements destinés à limiter le réchauffement climatique devraient être trois à six fois plus importants qu'actuellement. Il revient aux gouvernements et à la communauté internationale d’envoyer des signaux clairs afin d’aligner les finances et les politiques publiques.

Autres pistes proposées

Dans le cadre de l'industrie, le GIEC recommande la mise en place d'une économie circulaire et de systèmes faibles en émissions de carbone, l’amélioration de la gestion des déchets et le recyclage des matériaux. Ces actions, POUR LA SOLIDARITE-PLS les met déjà en oeuvre à travers les projets Solifoodwaste, CirculAbility dans le cadre du gaspillage alimentaire et BIOHEC-LIFE dans les biocarburants!

En proposant pour la première fois des solutions comportementales, ce rapport souhaite provoquer une véritable prise de conscience, tant à l'échelle individuelle que collective. Chaque geste compte, et nous (individus, entreprises, collectivités, nations et tant d'autres) ne devons plus remettre au lendemain ce que nous pouvons faire aujourd'hui. La mise en place de politiques, d’infrastructures et de technologies appropriées pour permettre des changements dans nos modes de vie et nos comportements peut entraîner une réduction de 40 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

 

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