Ce sommet a été marqué par l’intensité des négociations. Les pays occidentaux de l’UE, ont fait pression pour relever au maximum le niveau d’ambition en matière de lutte contre le changement climatique. Tandis que certains pays d’Europe centrale, comme la Pologne, ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’insuffisance des fonds européens disponibles pour financer cette transition, freinant ainsi les négociations. 

Comme on pouvait s’y attendre, ce nouvel objectif climatique ne fait pas l’unanimité. En effet, si les membres de la Table ronde des industriel.le.s européen.ne.s (ERT) ont souligné leur soutien, les ONG estiment que c’est loin d’être suffisant. Clément Sénéchal, chargé de campagne climat à Greenpeace France, a notamment dénoncé le manque de courage des chef.fe.s d’État et de gouvernement à « prendre des engagements qui bousculeraient les industries polluantes et entraîneraient une révision complète de notre modèle de production ». 

Un consensus européen sur l’objectif de -55 %, inimaginable quelques mois auparavant, a pourtant été trouvé et il faut s’en féliciter. À présent, il faudra rester attentif à ce que l’ensemble des politiques publiques qui verront le jour soient cohérentes avec cet objectif. Dans les semaines à venir, ce dernier sera inscrit dans un projet de loi européenne sur le climat puis transmis aux Nations unies en tant qu’engagement officiel de l’UE dans le cadre de l’accord de Paris.