Cette vague verte a parcouru l'Europe:

• En Allemagne, les Verts et régionalistes arrivent en deuxième position avec 20,5 %, et obtiennent 20 sièges
• En France, Europe écologie-Les Verts (EELV) obtient 13,4 % et 12 eurodéputés
• En Irlande 15 % (2 sièges), en Belgique 15,2 % (3 sièges), au Danemark 13,2 % (2 sièges), en Finlande 16 % (2 sièges) et en Autriche 14 % (2 sièges), en Suède 11,4 % (2 sièges).
• Dans les pays de l'Est, les Verts obtiennent près de 14 % en République Tchèque, et 12,6 % en Lituanie.

Les électeurs ont accordé à l'écologie politique une place importante en votant massivement pour les partis Verts historiques plutôt que de s'en remettre au verdissement du reste des formations politiques, qui ont surfé sur la vague écologiste sans réellement s'engager. C'est surtout la jeunesse qui a voté en masse pour les partis Verts: en France, 25 % des 18-24 ans ont voté pour Europe-Écologie Les Verts et en Allemagne les Verts arrivent devant les conservateurs chez les 18-44 ans.

Le morcellement du Parlement européen pourrait également représenter une opportunité pour le groupe des Verts, en raison de la nécessité pour les conservateurs et les sociaux-démocrates de passer des alliances. La gauche, qui rassemble 280 eurodéputés au total, tout comme les centristes de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE, 108 sièges), devront s'appuyer sur le vote Vert pour faire majorité absolue, face aux droites nationaliste et extrême qui deviennent, avec 173 sièges cumulés, la deuxième force politique après les conservateurs.

Cela représente une occasion pour les Verts d'avoir du poids sur l'échiquier politique, et d'imposer ainsi la mise à l'agenda de la transition écologique.

Ils comptent influer sur la composition de la prochaine Commission européenne en pesant d'abord sur le choix de son président et sur ses projets de prochaines directives. L'un des projets phares du groupe des Verts est de faire voter un Traité Environnemental Européen. Ce traité créerait un droit de recours effectif à la justice dans tous les cas où sont en cause les dommages environnementaux. Pour ce faire, le Traité introduira la notion de « crimes et délits contre l’environnement ».

Le parti souhaite également créer une Banque pour le climat, dotée d’un budget de 100 milliards d’euros par an, mettre fin à l’exploitation du charbon et du nucléaire d’ici 2040 et rendre obligatoire, sur les produits alimentaires, un logo signalant la présence de perturbateurs endocriniens.