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Cahier "Les enjeux de l’éco-efficience énergétique"

Thursday, 1 May 2008

Réduire la consommation d’énergie, c’est réduire l’émission de gaz à effet de serre. Ce défi ne pourra être relevé sans révolutionner nos modes de construction. En effet, la construction, outre sa consommation importante de matières premières, est à l’origine de plus de 40% de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.

La prise de conscience de plus en plus vive de la nécessité d’investir le champ du logement, de construire et de rénover de manière à réduire la consommation énergétique et à privilégier les énergies renouvelables, résulte de plusieurs facteurs : l’augmentation vertigineuse des coûts de l’énergie, l’introduction de nouvelles réglementations contraignantes et les problèmes environnementaux. « Au cours des quinze à vingt dernières années, la réflexion a évolué.

D’une simple économie d’énergie pour se chauffer, s’éclairer dans son habitation, on est passé à une vision qui englobe aujourd’hui tous les aspects. L’empreinte écologique et énergétique globale est de plus en plus utilisée. De même, la réflexion se fait davantage à l’échelle du quartier, intégrant tous les aspects de son fonctionnement et donc de sa consommation d’énergie (logement, éclairage urbain, transport, etc.), diagnostique Jacques Augrain, Secrétaire général de la Fédération Nord SCOP BTP en France.

Pour l’économie sociale, le secteur de la construction est un terrain connu. Celui de l’éco-construction commence à être défriché. Pour reprendre la définition du cluster wallon qui lui est consacré, l’éco-construction consiste à construire en respectant notre environnement et celui des générations futures, tout en offrant un maximum de confort aux occupants. Cette démarche implique donc :

  • d’identifier les impacts environnementaux des projets tout au long de leur cycle de vie,
  • de favoriser des choix urbanistiques et architecturaux qui privilégient la lumière naturelle, intègrent des principes bioclimatiques, garantis- sent une bonne isolation thermique de toute l’enveloppe du bâtiment en respectant la législation en vigueur,
  • d’utiliser des matériaux ’écologiques’ ou ’naturels’ qui consomment peu d’énergie pour leur fabrication, leur transport et leur mise en oeuvre,
  • d’utiliser des techniques de construction qui nécessitent plutôt de la main-d’oeuvre que d’importantes quantités d’énergie,
  • de favoriser l’utilisation des énergies renouvelables et/ou des combustibles peu polluants,
  • de favoriser le choix d’équipements ’intelligents’ : éclairage et électroménager ’basse consommation’, chauffage efficace et correctement dimensionné. »

Ces impératifs sont ceux du développement durable et se révèlent proches de la sensibilité des acteurs de l’économie sociale. Ceux-ci peuvent en explorer les pistes innombrables, sources de développement de leurs activités. Ils peuvent s’investir dans l’information, le conseil, la formation aux nouvelles technologies requises par l’éco-construction. Ils peuvent aussi s’impliquer dans le développement de logements, la conception de nouveaux matériaux, etc. Des exemples existent et des chemins sont à explorer. Le potentiel est énorme.