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L’ONU alerte sur l'urgence climatique et dénonce dix ans de procrastination

Décembre 2019

Dans son dernier rapport, publié le mardi 26 novembre, l'ONU est plus claire que jamais : si le monde remet encore à plus tard les actions immédiates et radicales nécessaires pour réduire les émissions de CO2, la catastrophe climatique ne pourra plus être évitée. L’organisation internationale dénonce aussi les années perdues depuis 2010.

Depuis une décennie, le rapport de l'ONU sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre compare les émissions de gaz à effet de serre à ce qu'elles devraient être et souligne les meilleurs moyens de combler cet écart.

Le monde a déjà gagné environ +1°C depuis l'ère préindustrielle, entraînant une multiplication des catastrophes climatiques. Et chaque demi-degré supplémentaire va aggraver l'impact des dérèglements climatiques. Or selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), si les émissions se poursuivent au rythme actuel, la planète pourrait se réchauffer de 3,4 à 3,9°C d'ici la fin du siècle.

Et même si les États signataires de l'accord de Paris respectent leurs engagements, le mercure montera de 3,2°C.

Objectifs en passe d’être manqués

Ce constat "sombre" envoie un message clair à destination des participants de la réunion climat de l'ONU (COP25) à Madrid. "Si nous ne prenons pas des mesures urgentes maintenant (...) nous allons manquer l'objectif de +1,5°C", a insisté Inger Andersen, patronne du PNUE. "Dix ans de procrastination climatique nous ont menés là où nous sommes", a déclaré Inger Andersen.

Alors que l'accord de Paris prévoit une révision des engagements des États pour la COP26 à Glasgow fin 2020, pour l'instant, seuls 68 pays se sont engagés à augmenter leur ambition, et parmi eux aucun des plus émetteurs du G20.

Le rapport en 60 secondes