Faire sa part ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’État face à l’urgence climatique

Septembre 2019

Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé en matière environnementale, a publié une étude en juin dernier sur la question de l’impact des éco-gestes du quotidien.

Les gestes écoresponsables individuels sont-ils suffisamment efficaces pour la réduction des gaz à effet de serre ? C’est la question à laquelle répond Carbone 4 dans une récente étude qui tend à mesurer l’utilité des actions menées à l’échelle individuelle. Dans cette publication, le cabinet passe en revue une dizaine d’éco-gestes bien connus tels que le passage au régime végétarien, l’usage du vélo plutôt que de la voiture ou encore l’achat de produits de seconde-main, et évalue leur impact sur la diminution de l’empreinte carbone.  

L’une des principales observations de cette étude est que ces efforts du quotidien sont certes nécessaires mais demeurent insuffisants à eux seuls. Des actions collectives menées à l’échelle globale sont indispensables pour atteindre l’objectif de développement durable de limitation de la hausse des températures à 2°C. Toutefois, les auteurs de la publication soulignent les bénéfices des gestes du quotidien et évaluent à 25 % la part de diminution de l’empreinte carbone au niveau individuel. Pour arriver à ce chiffre, une sélection d’une dizaine d’éco-gestes ne nécessitant pas d’investissement financier mais un engagement important, doit être suivie. Ce taux moyen de diminution de l’empreinte carbone pourrait même s’élever à 45 % si les ménages investissaient dans les véhicules électriques et dans la rénovation énergétique des logements.  

Les individus restent néanmoins dépendants d’un système sociotechnique dans lequel l’adoption de nouveaux gestes écoresponsables n’est pas toujours une évidence. Une réelle transition nécessiterait un mouvement collectif de la part des autorités nationales et des entreprises pour imposer un nouveau mode de consommation responsable et durable. Pour conclure, Carbone 4 invite à « une transformation radicale du système, sans renoncer à ses propres efforts individuels ».