Les logos bio

Les cinq controverses de l'agriculture bio

Mardi, 3 Juillet 2018

L’agriculture biologique a connu une croissance exceptionnelle ces dernières années, mais en s’industrialisant elle a adopté des pratiques controversées qui remettent en question la certification des bonnes pratiques par les labels bio.

 

Le bio est largement préféré dans nos assiettes. Le secteur a atteint 8 milliards de chiffres d’affaires en 2017, soit une augmentation annuelle de 17%.

Cependant, il y a plusieurs points qui remettent en cause le bio. En effet le bio s’éloigne des valeurs qu’on lui prête.

Premièrement, le bio n’assure plus une rémunération décente et de bonnes conditions de travail des producteurs. L’industrialisation de cette jeune agriculture a dévié les pratiques conventionnelles, et par exemple le label AB ne tient pas compte des critères de travail lors de la certification.

Deuxièmement, le bio ne certifie pas toujours le bien-être animal même si les conditions d’élevage sont meilleures dans le bio. En effet, des pratiques douloureuses persistent tels que l’épointage du bec, l’écornage et le raccourcissement de la queue.

Par ailleurs, le bio intègre 15% de produits contenant des pesticides selon le de l’European Food Safety Authority (EFSA). Pourtant le label bio européen « agriculture biologique » interdit l’utilisation volontaire de pesticide pendant la production mais il n’y a pas d’obligation de résultat.

Le bio n’assure pas que les produits soient locaux et de saisons. Par conséquent, le bio intègre beaucoup de produits importés qui peuvent avoir un lourd bilan carbone, notamment les produits exotiques.

Enfin, le bio n’interdit pas les nitrites. Pour être certifié bio, les charcuteries doivent être limitées à 80 mg de nitrite par kilogramme. Pour rappel, le nitrite est probablement cancérigène mais est toujours autorisé par l’Union européenne.