La déconsommation, c'est un nouveau mode de consommation « choisi ». En effet, il y a dix ans, la baisse des achats dans les supermarchés était provoquée par l'inflation et la crise économique. Or aujourd'hui, l'inflation passant sous les 1%, la fin des achats dits « compulsifs » s'explique par la volonté des consommateurs d'investir de manière plus durable et responsable. Les ventes de produits du quotidien, c'est-à-dire alimentaires, d'hygiène, de beauté ou encore de lessive, ont baissées de 0.8%. Les français.e.s préconisent désormais des aliments bios et surtout choisissent de limiter le gaspillage en achetant moins mais mieux.

L'IRI souligne que différents facteurs sont à l'origine de cette déconsommation. Tout d'abord, la croissance démographique ralentit et provoque une diminution du nombre de bouches à nourrir. Ensuite, ce ralentissement est accompagné d'un vieillissement de la population et nous remarquons que les personnes âgées ont du pouvoir d'achat mais mange moins. Plus encore, la relance de la restauration hors domicile réduit le nombre de passages aux supermarchés. 

Finalement, ce nouveau mode de consommation avantage sur tous les points les citoyen.ne.s puisque les 1.5% de perte de volume pour les hypermarchés poussent à une amélioration de la situation des producteur.trice.s alternatif.ve.s mais aussi permet une concurrence accrue des prix. Enfin, le défi « février sans supermarché » dont nous parlions il y a peu ne fait que renforcer cette attitude globale.