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L'empreinte carbone alimentaire

Jeudi, 17 Mai 2018

La manière dont on se nourrit peut avoir des effets aussi bien sur notre santé que sur la santé de la planète. La consommation de certains aliments, et principalement la viande, peut avoir des impacts environnementaux conséquents et aggraver le changement climatique. Ainsi, modifier son régime alimentaire peut remédier à notre empreinte carbone alimentaire.

Les secteurs de l’énergie et du transport ne sont pas les seuls émetteurs de gaz à effet de serre. Le secteur de l’agro-alimentaire devrait aussi se réformer pour limiter son impact environnemental et notamment, ses effets néfastes sur le changement climatique. En effet, les habitudes alimentaires sont aussi responsables des émissions de gaz à effet de serre et beaucoup de pays pourraient améliorer leur empreinte carbone en changeant ces habitudes.

Une étude publiée par le magazine nutritionniste en ligne nu3 met en lumière les enjeux de l’empreinte carbone liés à la consommation alimentaire. Elle détermine la quantité de dioxyde de carbone (CO2) qu'émet chacun des 130 pays étudiés en fonction des habitudes alimentaires. L’empreinte carbone alimentaire convertie en kg de CO2 émis par personne et par an dans un pays est fortement liée au régime alimentaire moyen de ce pays.

Parmi les pays les plus pollueurs en la matière, on trouve l’Argentine et le Brésil, deux pays grands consommateurs de bœufs. Par exemple, en Argentine on consomme 55.48 kg/pers./an ; ce qui engendre, pour seulement la consommation de viande de bœuf, 1.712 kg de CO2/pers./an. Après le mouton et la chèvre, la production de viande de bœuf est la plus polluante mais aussi, globalement, la plus consommée.

La consommation de produits d’origine animale induit une empreinte carbone très supérieure à celle des produits d’origine végétale.

À titre de comparaison, l'empreinte carbone de l'Argentine est due à des produits d'origine animale tandis que celle du Bangladesh résulte de produits d'origine végétale. Au Bangladesh, on consomme très peu de viande (seulement 1.28 kg de viande de bœuf par an), et bien plus de riz qu’en Argentine. Par conséquent le pays a une empreinte carbone très faible.

L'étude vise à faire prendre conscience des conséquences d'une consommation excessive de viande sur le changement climatique. Les résultats de l’étude suggèrent donc une modération de la consommation de produits d’origine animale 1) ciblée sur les viandes de bœuf, de mouton, d'agneau et de chèvre, les plus polluantes, 2) compensée ou accompagnée par une alimentation plus végétale.

Nul besoin d’être végétarien ou végan même si les résultats en termes de réduction d’empreinte alimentaire carbone seraient plus signifiants, la simple modération suffit à améliorer grandement l’empreinte carbone d’un pays.