Dans son dernier rapport, le CESE, une assemblée constitutionnelle française composée de représentants sociaux, recommande un label AB plus éthique, plus local et surtout plus cohérent avec les attentes des consommateur-rice-s. Car depuis l'arrivée du label bio européen en 2010 le label AB s'est calqué sur ce dernier, alors que le label européen est beaucoup moins contraignant.

Le label AB ne respecte pas "l'esprit de la bio", car il ne garantit pas le circuit court, la saisonnalité ou encore la juste rémunération des travailleur-euse-s, il ne garantit que l'absence de pesticides. Or aujourd'hui les consommateur-rice-s ont plus d'attentes pour les produits qu'ils achètent.

Le CESE recommande donc une évolution de ce label pour qu'il corresponde aux réalités de consommation actuelles, en ajoutant des critères territoriaux, éthiques et sociaux. Cette mesure permettra d'éviter certaines dérives qui touchent les agriculteurs conventionnels face à la grande distribution. En effet, l'Observatoire des prix et des marques a montré qu'en 2017 les prix payés aux agriculteurs étaient inférieurs aux réalités des coûts de production et ne permettent pas de couvrir la rémunération du travail et du capital.