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La Convention de Minamata contre le mercure

Jeudi, 17 Août 2017

Signée en 2013 par 128 États, la Convention de Minamata sur le mercure est entrée en vigueur le 16 août 2017. Les parties prenantes au traité, dont l’Union européenne, se sont engagées à réduire l’utilisation du mercure ainsi que ses rejets dans l’environnement.

Au mois d’avril 2017, le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne ont publié un règlement relatif au mercure, rappelant de nouveau ses effets néfastes sur la santé, ce qui avait déjà été fait avec la « Stratégie communautaire sur le mercure » de 2010. Le mercure est notamment dangereux pour les embryons et les personnes longuement exposées. L’exposition au mercure se fait principalement à travers l’extraction minière de l’or et la combustion du charbon, mais le mercure est également présent dans l’alimentation.

En effet, il s’agit d’un produit qui ne se dégrade pas une fois passé dans l’environnement ; il peut ainsi facilement se propager, d’où l’importance d’une réglementation internationale à ce sujet. Le mercure a été reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé comme étant l’un des dix produits chimiques (ou groupes de produits chimiques) les plus dangereux, avec par exemple la pollution de l’air ou l’amiante.

La Convention de Minamata a pour but d’éliminer, à l’horizon 2020, l’utilisation de produits contenant du mercure ajouté, tels que les pesticides, certaines piles et cosmétiques, mais également de « promouvoir les activités de recherche et développement » concernant les produits et procédés sans mercure.

Cet accord représente donc une avancée dans le domaine de la restriction de l’utilisation du mercure. Son efficacité sera vérifiée par la Conférence des parties dans six ans, comme le prévoit l’article 22 de la Convention, et grâce aux rapports fournis par les parties prenantes.
 

Pays: 

Union Européenne