Gaspillage alimentaire

Gaspillage des aliments d'origine animale : un poids pour l'environnement

Mardi, 31 Mai 2016

L’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a rendu publique une étude sur le poids économique et environnemental du gaspillage alimentaire en France. Les produits alimentaires d’origine animale, pourtant peu représentés en tonnage, endossent une responsabilité écrasante.

L’Ademe a étudié l’étendue et l’impact du gaspillage alimentaire des produits de grande culture, des fruits, des légumes et des produits animaux aussi bien à l’étape de la production que de la transformation, de la distribution et de la consommation.

Elle nous enseigne en particulier que les produits d’origine animale sont surtout gaspillés en bout de chaîne : à l’étape de la consommation. Or plus le gaspillage a lieu tard, plus son bilan carbone est élevé. Ces produits cumulent en effet l’impact de l’élevage, de la transformation, des transports, de la publicité et de la vente. Si bien que même s’ils ne représentent que 13% de l’ensemble des gaspillages en masse, ils sont à l’origine 82% des émissions de gaz à effet de serre (GES) imputables au gaspillage alimentaire et 54% de la valeur économique des pertes.

Le gaspillage a beau avoir lieu à hauteur de 33% lors de la consommation, le reste se partage entre la production (32%), la transformation (21%) et la distribution (14%). Ce qui montre la grande marge de maneœuvre à tous les niveaux et le potentiel de collaboration.

Les produits de la pêche figurent parmi les produits les plus gaspillés en raison des rejets des prises accessoires non désirées. Une situation qui devrait s’améliorer avec l’évolution de la législation européenne en la matière d’ici à 2019. Viennent ensuite les volailles et le lait qui sont essentiellement le fait de petits restes alimentaires à la fin des repas. Ils peuvent paraître dérisoires aux yeux des consommateurs mais leur impact cumulé est lui considérable.

 

Pays: 

France