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Déception autour du projet de loi alimentation

Mardi, 22 Mai 2018

Le projet de loi alimentation issu des États généraux de l’alimentation n’a pas ravi les associations réunies le 16 mai 2018. Selon elles, le texte de loi, actuellement discuté à l’Assemblée nationale, a manqué l’occasion de fixer de grandes ambitions pour engager la transition agricole.

Après un long processus de consultation de 5 mois auprès des acteurs de l’alimentation, près de cinquante organisations réunissant agriculteurs, associations environnementales et citoyennes comme Confédération paysanne, UFC-Que Choisir, Greenpeace, Foodwatch, se sont rassemblées. Elles ont fait part de leur déception commune à l’égard des mesures que prévoit le projet de loi.

Tout d’abord, l’interdiction du glyphosate sous un délai de trois ans était une promesse faite par le Président français Emmanuel Macron, et pourtant cette mesure n’a pas été inscrite dans le projet de loi initial. Néanmoins Nicolas Hulot affirme que la sortie du glyphosate est toujours présente dans l’agenda politique.

 Aujourd’hui, la loi interdit aux distributeurs de revendre à perte. Dans le projet de loi, l’augmentation de 10% du seuil de revente à perte est censée limiter la pression financière que subissent les fournisseurs et producteurs. Cependant des associations notent que cette mesure ne peut concerner que les produits peu agricoles comme le Coca-Cola et non les fruits et légumes pour lesquels les distributeurs prennent des marges de 100%.

Enfin les mesures pour limiter la souffrance animale, du contrôle vidéo aux méthodes d’abattage, sont absentes dans le projet de loi. Tous les amendements ont été rejetés à l'Assemblée nationale, y compris la fin de l’élevage de poulets en cage alors qu’elle constituait aussi une promesse électorale.