Les récentes études montrent que l’élévation des températures accroît la rareté de l’eau et réduit les surfaces agricoles exploitées. La production de maïs pourrait être réduite de moitié dans le scénario +4°C, le pire scénario.

Peter de Menocal, le directeur du Center for Climate and Life, constate que dans le monde actuel, il y a déjà des problèmes à nourrir tout le monde. L’impact du changement climatique sur les récoltes, mais aussi sur la viande et la pêche, va aggraver les conditions de vie des plus pauvres et accentuer la division riche-pauvre dans le monde.

Les fortes averses et les sécheresses causées par la hausse des températures sont de plus en plus fréquentes et réduisent les surfaces agricoles. Les cultures du riz dépendant de la pluie ont baissé de 17 à 40% en Asie.

Certaines régions bénéficieront de nouvelles cultures (les pommes de terre dans l’Europe du nord ou le riz à l’ouest de l’Afrique), au détriment des cultures traditionnelles puisque les conditions idéales ne seront plus satisfaites pour ces dernières.

Bien que les plantes absorbent du CO2 pour se développer, les concentrations de protéines et de nutriments (fer, zinc, etc.) dans certains aliments (pommes de terre) baissent avec la montée des niveaux de CO2 dans l’air.

Les écosystèmes marins particulièrement sensibles à l’acidification des océans et à leur réchauffement peinent à s’adapter. La chaîne alimentaire étant perturbée, la pêche pourrait peut-être ne plus se révéler aussi fructueuse.

Les populations qui vivent de leurs cultures traditionnelles seront forcément les plus touchées par ces impacts. La sécurité alimentaire est l’un des plus importants enjeux liés au changement climatique.