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Comment faire revenir les oiseaux dans les campagnes ?

Jeudi, 19 Juillet 2018

La disparition alarmante des oiseaux dans les milieux agricoles révèle l’état critique de la biodiversité dans les campagnes. L’agriculture souvent opposée à la pérennité des écosystèmes peut en réalité faire évoluer ses pratiques pour prendre en compte cette réalité.

 

Dernièrement, une étude alarmante signale la disparition d’un tiers des oiseaux dans les campagnes en 20 ans seulement. Les principaux responsables de cette atteinte à la biodiversité sauvage sont les pratiques agricoles.

L’agriculture, en façonnant le paysage, avait créé de nouveaux écosystèmes à l’image des oiseaux dits « spécialistes de ces espaces » comme la perdrix. Cependant cela fait cinquante ans que l’agriculture a recours aux intrants industriels tels que les pesticides, les engrais et les engins mécaniques qui déstabilisent la biodiversité.

Heureusement, la biodiversité a la capacité de se régénérer là où les pratiques agricoles productivistes ne sont pas intensifiées. Des études et analyses montrent qu’il suffit de réduire l’utilisation de pesticides pour pouvoir accueillir plus les oiseaux. De même qu’un désherbage mécanique à la place d’un désherbage chimique augmente les chances d’obtenir une population d’oiseaux deux fois plus nombreuse.

Les autorités publiques ont multiplié les initiatives pour épargner la biodiversité sauvage sans toutefois parvenir à renverser la tendance. L’évaluation se faisant par le moyen et non par le résultat et les actions consistant à subventionner l’agriculteur pour qu’il produise moins expliquent cet échec.

Une amélioration des pratiques peut grandement contribuer à la biodiversité sans pour autant nuire aux chiffres d’affaires. Des solutions qui encouragent la « production » de biodiversité sauvage existent :

  • Solliciter les aménageurs pour qu’ils compensent leurs impacts sur la biodiversité
  • Stimuler les activités touristiques rémunératrices
  • La promotion de produits issus de pratiques favorables à la biodiversité.

En somme l’opposition systématique entre l’agriculteur et la biodiversité peut basculer sur une entente harmonieuse. Pour cela il suffit de développer des marchés qui préservent la biodiversité et que l’agriculteur change ses pratiques.