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Charbon : la fin pour bientôt ?

Mardi, 24 Novembre 2015

Le 17 novembre 2015, l'OCDE a conclu un accord pour limiter les aides publiques à l'exportation des centrales à charbon les plus polluantes. Le lendemain, le gouvernement britannique s'engageait à fermer toutes ses centrales à charbon d'ici 2025. Le même jour, plusieurs grandes banques françaises - la Société générale et BNP Paribas - annoncaient leur décision de limiter les financements accordés au charbon.

À croire qu'à quelques jours de la COP21, il ne fait pas bon avoir les mains dans le charbon... Si ces annonces sont les bienvenues, de nombreux observateurs soulignent l'importance de prendre des mesures à la hauteur des engagements et pas seulement sur le plan du charbon.

 

OCDE : un accord insuffisant

L'accord de l'OCDE prévoit la suppression des subventions pour les grandes centrales au charbon "super/sous-critiques" (>500 MW), ce qui représenterait plus des deux-tiers des projets de centrales au charbon ayant bénéficié d'un soutien entre 2003 et 2013.

Certes, mais les ONG environnementalistes rappellent que l'accord n'inclut pas les mines de charbon et les infrastructures qui y sont liées. "Il contient, d'une manière générale, une dérogation pour les soutiens aux centrales à charbon les plus «performantes» et, pour les pays les plus pauvres, la possibilité de soutiens pour les centrales les moins « performantes »", regrette le WWF.

 

Royaume-Uni : des substitutions au charbon inquiétantes

Si d'aucun accorde au Royaume-Uni sa qualité de "premier pays industrialisé à sortir de la forme la plus sale de production d’énergie", nombreux sont ceux qui rappelent également la réticence de l'État insulaire à s'engager pleinement dans les renouvelables.

Pour compenser le "moins de charbon", les Britanniques misent sur le gaz et le nucléaire pour assurer leur sécurité énergétique. Et au cas où le message ne serait pas assez clair, la ministre britannique du climat et de l’énergie a annoncé la fin des aides publiques aux renouvelables.

 

Entreprises : peut encore mieux faire

Pour Les Amis de la Terre et BankTrack, les mesures annoncées par la Société Générale restent faibles. Les deux associations "regrettent que la banque ne s'attaque qu'aux financements de projets qui ne représentent qu'une part infime de ses soutiens au charbon", rapporte le webjournal Actu-Environnement.com.

Les deux ONG sont toutefois bien plus enthousiastes devant les engagements de la BNP Paribas. Avant d'ajouter : "BNP Paribas fait un peu mieux que Société Générale et s'aligne sur Crédit Agricole, mais se place derrière Natixis qui est la seule à avoir passé le test en ayant arrêté tous ses financements de projets charbon partout dans le monde".

Pays: 

Monde hors Europe