Céline Fremault veut protéger les Bruxellois.ses de la 5G

Lundi, 8 Avril 2019

La Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée du Logement, de la Qualité de Vie, de l’Environnement et de l’Energie, Céline Fremault, a déclaré vouloir interrompre les plans de développement de la 5G,  l'internet mobile ultra rapide, pour protéger la santé des citoyen.ne.s.

 

«Je ne peux pas accueillir une telle technologie si les normes de radioprotection, qui doivent protéger le citoyen, ne sont pas respectées, 5G ou non. Les Bruxellois ne sont pas des cobayes dont je peux vendre la santé à profit. Nous ne pouvons rien laisser au doute», c'est ce qu'a déclaré la Ministre à l'Echo, invoquant le principe de précaution face à des antennes dont il est encore impossible de mesurer les émissions.

Ce projet pilote 5G n’est pas compatible avec les normes belges actuelles de radioprotection. En juillet, le gouvernement avait conclu un accord avec trois opérateurs de télécommunications pour assouplir les normes strictes de rayonnement à Bruxelles, mais finalement, la Ministre a déclaré qu'elle ne voulait pas faire d'exceptions.

Prochaine évolution du monde des télécommunications, la 5G doit, théoriquement, permettre d'améliorer sensiblement la vitesse de connexion et le nombre d'appareils supportés, qui devrait très sensiblement augmenter d'ici 2020. Il faut donc augmenter la fréquence des signaux, en multipliant le nombre de stations émettrices par dix. De plus les antennes 5G émettront un signal mobile et non fixe : il faudra donc de nouvelles méthodes de mesure, qui ne sont pas encore au point. 

180 scientifiques et médecins ont signé en 2017 l’"EU 5G Appeal" réclamant l’arrêt du développement de la 5G jusqu’à ce qu’il soit établi qu’elle ne présente aucun danger, en vertu du principe de précaution. Ils réclament des normes réellement protectrices et un moratoire sur le déploiement débridé des technologies mobiles, particulièrement de la 5G.

Plusieurs études scientifiques ont démontré les effets potentiellement cancérogènes d'une exposition prolongée aux radiofréquences, même lorsque ces dernières sont inférieures aux normes de radioprotection. Elle seraient responsables d'insomnies, de fatigue chronique, de troubles cardiaques, de troubles de la concentration, de perturbations de l’audition, d'irritabilité, de maux de tête, de dépressions ou encore d'immunodéficience, etc. A moyens et longs termes, elles pourraient provoquer des tumeurs au cerveau et cancers, leucémies, stérilité, etc. La 5G pourrait également constituer une menace pour la biodiversité, car les ondes radio affectent toutes les structures et les fonctions du vivant. Au sein de la communauté scientifique, le consensus sur la nocivité des ondes électromagnétiques se renforce, ce qui justifie la décision de la Ministre.

Pays: 

Belgique