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Brexit et déstabilisation de l'agriculture au Royaume-Uni

Mercredi, 23 Août 2017

Ce mois-ci vient de paraitre une étude de l’Institut agroalimentaire et des biosciences (AFBI) sur l’impact que pourrait avoir le Brexit sur l’agriculture au Royaume-Uni.

Dans ce rapport, l’AFBI présente trois scénarios différents : un accord de libre-échange sur mesure avec l’Union européenne, l’application des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) avec la clause de la nation la plus favorisée sur les droits de douane ou une libéralisation unilatérale des échanges.
L’institut agroalimentaire et des biosciences montre ainsi quelles seraient les évolutions sur les prix, la production et la valeur de la production dans les trois cas.

Dans le cas de l’application des règles de l’OMC, les tarifs douaniers seraient modifiés dans les échanges avec l’Europe. Cela entrainerait une hausse des prix pour les producteurs mais aussi pour les consommateurs, ainsi qu’une augmentation de la production et de la valeur de la production. Selon l’AFBI, le prix du bœuf augmenterait de 17%, celui des produits laitiers de 30%.  

Dans le cas de la libéralisation unilatérale, l’Union européenne continuerait d'appliquer des droits de douanes, mais pas le Royaume-Uni. Ce cas de figure prévoit une chute très importante des prix : le prix du bœuf baisserait de 45%, celui du mouton de 30% et les produits laitiers de 10%. Cela s'accompagnerait également d'une baisse significative de la production et de sa valeur. L’AFBI prévoit que dans ce cas, la productivité, ainsi que la compétitivité, devraient être augmentées car les producteurs seraient davantage exposés à la compétition internationale.

Enfin, dans le cas d’un accord spécial avec l’Union européenne, il n’y aurait que très peu de fluctuations concernant les prix. Le parlement du Royaume-Uni a évoqué que sa préférence allait vers ce scénario dans un rapport de juin 2017.
 

Pays: 

Royaume-Uni