Pour des systèmes alimentaires durables : les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT)

Une loi française de 2014 encourage les territoires à construire un Projet Alimentaire Territorial (PAT). Ce type de projet vise à promouvoir des systèmes alimentaires locaux, durables et de qualité, accessibles à toutes et tous. Plusieurs collectivités se sont déjà lancées.

 

Il existe aujourd'hui une urgence environnementale et une demande sociale qui nécessitent de faire évoluer nos systèmes alimentaires vers plus de durabilité et de résilience. Dans le cadre du Programme National pour l'Alimentation (PNA), le ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation a lancé le label "Programme Alimentaire Territorial" (PAT) qui identifie les stratégies alimentaires territoriales élaborées de manière concertée à l’initiative des acteurs d'un territoire et qui répondent à des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé.

Ces PAT doivent être co-construits avec les acteurs locaux de l'agriculture et de l'alimentation et s'appuyer sur un état des lieux de la production agricole et alimentaire locale et du besoin alimentaire du bassin de vie. Cet état des lieux doit également identifier les atouts et contraintes socio-économiques et environnementales du territoire. Pour se revendiquer en tant que PAT et utiliser le logo associé, chaque projet doit passer au préalable par un processus de reconnaissance par le ministère de l'Agriculture.

Le but de ce label est d'encourager les territoires à construire une stratégie alimentaire durable à la fois dans sa dimension économique, environnementale et sociale, dans une finalité de dévéloppement durable.

  • Dimension économique : structuration et consolidation des filières dans les territoires, rapprochement de l’offre et de la demande (circuits courts et de proximité), maintien de la valeur ajoutée sur le territoire, contribution à l’installation d’agriculteurs et à la préservation des espaces agricoles ;

 

  • Dimension environnementale : développement de la consommation de produits locaux et de qualité, valorisation d’un nouveau mode de production agroécologique, dont la production biologique, lutte contre le gaspillage alimentaire, préservation de la biodiversité, de l’eau et des paysages ;

 

  • Dimension sociale : concertation et participation citoyenne, éducation alimentaire, création de liens, accessibilité sociale, don alimentaire.

Ces PAT peuvent être financés de diverses manières : réponses à des appels à projets (notamment celui du PNA qui a récompensé 22 projets de PAT en 2017), crédits des collectivités, du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) ou encore du Fonds européen de développement régional (FEDER) etc.

On dénombre actuellement 19 PAT labellisés répartis sur le territoire et une vingtaine sont en cours d'élaboration.