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Boycott du RoundUp au Salvador ... et des récoltes records !

En 2013, le Salvador votait l'interdiction d'une cinquantaine de produits phytosanitaires à usage agricole, dont le fameux RoundUp de Monsanto. Cette décision s'inscrit dans une politique gouvernementale visant à réaffirmer la souveraineté alimentaire du pays. Une stratégie qui s'avère efficace puisque, depuis lors, des récoltes records y sont enregistrées.

Le Plan pour l'Agriculture Familiale

Le Salvador, grand producteur de cannes à sucre, de coton, de maïs et de café, a longtemps été dépendant d'entreprises semancières internationales. Une grande partie des récoltes était jusqu'alors issue de graines OGM stériles. C'est pour favoriser le retour à l'utilisation de la graine locale que le gouvernement a mis en place le Plan pour l'Agriculture Familiale (FAP) : 18 millions de dollars ont été débloqués pour approvisionner 400 000 exploitants en maïs H-59, une variété locale. Résulat : une agriculture plus fiable, continue et durable accompagnée d' une émancipation des producteurs locaux par rapport aux industriels.

C'est dans cette lignée que l'État du Salvador a voté en 2013 l'interdiction de 53 produits phytosanitaires, en ce compris le fameux désherbant RoundUp, commercialisé par Monsanto et classé "cancérigène probable" par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 

Des récoltes records

Si le lien de cause à effet reste à démontrer, il n'en reste pas moins que l'agriculture salvadorienne semble se porter plutôt bien depuis l'interdiction de ces produits phytosanitaires. D'après Natural Society, le Salvador connaîtrait même des récoltes records : entre 2009 et 2014, la production de semences certifiées de maïs et de haricots a été triplée, passant de 35 000 à 92 000 quintaux et la production de maïs est passée de 14 millions de quintaux en 2004 à 20 millions en 2013.

 

 

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