Transition écologique ou choc de la finitude

January 2014

Bernard Perret est Administrateur de l’INSEE et socio-économiste. Il publie cet article dans la revue du Mauss (2014/1, n° 43) : "Du convivialisme comme volonté et comme espérance".

La transition écologique ne peut être pensée comme une évolution sans rupture de notre modèle social. Par-delà les changements qui devront accompagner la transformation des modes de production et de consommation – illustrés dans cet article par les exemples de l’économie circulaire et de l’économie de la fonctionnalité –, l’humanité va être confrontée à une nouvelle dimension de sa finitude à travers l’expérience concrète de la fragilité du monde et du caractère limité des ressources exploitables. Bien qu’il s’agisse a priori d’une mauvaise nouvelle, ce pourrait être l’occasion de franchir une nouvelle étape dans l’hominisation de l’Homme, à travers l’exploration de potentialités inexploitées de créativité et de vie relationnelle.