Ce rapport propose un état des lieux de la lutte contre le changement climatique et des connaissances scientifiques dans le domaine. Le cinquième rapport du GIEC publié en 2013 met en garde contre une situation qui empire et souligne que l'inaction, le business as usual, mènera à une augmentation de la température moyenne globale bien au dessus de la limite des 2° C recommandée.

Un accord politique mondial rythmé par les enjeux géopolitiques

Pour répondre à ce diagnostic scientifique, un accord politique mondial est nécessaire. Le rapport revient sur 20 ans de négociations climatiques. Il dresse ainsi un bilan sur le climat marqué par la prise de conscience mondiale, les négociations onusiennes et les enjeux géopolitiques.

Les négociations ont été rythmées par les dynamiques géopolitiques : les tensions pour l'accès aux ressources, la concurrence économique des États, l'émergence des pays en développement ou encore la crise économique et financière en Europe. Les Conférences des parties (COP) sont ainsi piégées dans "un schisme de réalité", entre un volontarisme affirmé dans les négociations onusiennes et la réalité extérieure des enjeux géopolitiques. D'autant plus que bien des questions considérées comme stratégiques (le commerce mondial, l'énergie, etc.) seront laissées en suspens à l'issu de la COP 21.

La crédibilité européenne mise à mal

Historiquement, l'Europe a joué un rôle central dans les négociations climatiques. Or, sa crédibilité est aujourd'hui compromise, notamment à cause de l'échec du marché européen du carbone, un instrument défendu dans les négociations. Elle devra donc réaffirmer son rôle de leader lors de la COP 21 si elle veut continuer à être influente sur les questions environnnementales.