Devenu viral en moins de 24 heures, le discours de Greta Thunberg n’aura pourtant pas suffit à encourager les plus grandes Nations à prendre des mesures concrètes contre le dérèglement climatique. « Comment osez-vous ? Continuer de nous dire que vous faites assez, alors que les politiques nécessaires ne sont toujours pas réalisées. Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses », a-t-elle reproché aux représentant.e.s étatiques lors de l’ouverture du sommet.

Sur les 193 États de l’organisation internationale, seuls 66 se sont engagés à redoubler leur efforts d’ici 2020, malgré l’urgence climatique qui devient de plus en plus menaçante. Ce chiffre est d’autant plus déconcertant que ces États ne sont à l’origine que de 6,8% des émissions mondiales de carbone. Manifestement, le week-end de mobilisation historique en faveur du climat ayant réuni plusieurs millions de citoyen.ne.s à travers le monde n’a pas ému les dirigeant.e.s des puissances les plus polluantes.

Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que « le coût le plus élevé est celui de l’inaction », ne cachant pas son amertume face à l’attitude des États. L’objectif de cette convocation en urgence qui consistait à revoir à la hausse les efforts des Nations pour limiter le dérèglement climatique, n’a pas été rempli. « Antonio Guterres a eu le courage de placer la barre haut, là où elle devait être, mais la réponse des États n’est pas à la hauteur. La dissonance est grande », a commenté Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat et protagoniste dans l’architecture de l’accord de Paris.

La COP25, prochaine conférence climat, aura lieu en décembre, les États disposent alors de deux mois pour mettre au point de nouveaux plans de réduction des émissions polluantes.